Après la pluie viendra le beau temps

La fin du mois d’octobre 2024 avait été le début de la longue série de victoire du Paris Basketball. Après un début de saison pour le mois difficile, le club de la capitale avait réussi ce qu’aucun club français n’avait su faire auparavant et s’imposer dix fois d’affilée, ne cédant que suite à un virus qui avait décimé le vestiaire et aboutit au report du match contre le Fenerbahce.

En ce début de mois de novembre 2025, le portrait est moins reluisant. Le Paris Basketball, est bien sur une série, mais une série de défaite, quatre en EuroLeague, dont une particulièrement dure à encaisser face au Bayern Munich à domicile et une pénible à regarder contre Milan en Italie.

En effet, Paris s’est incliné hier soir face au Panathinaikos 95 – 101. Le match a été précédé d’une émouvante cérémonie pour ceux qui ont connu l’incroyable parcours de TJ Shorts à Paris. La victoire en EuroCup, en LeadersCup, coupe de France et enfin bien sûr, le championnat de France. Un parcours exceptionnel pour notre MVP, qui a reçu sa bague des mains du propriétaire David Kahn.

Lui aussi en difficulté à Athènes en ce début de saison, TJ a bien commencé son match, et en tant que starter, ce qui a bien sûr ravi les Parisii. Nous avons eu l’occasion de revoir les incroyables départs du meneur de jeu, et ses tirs à mi-distance ont su faire mouche. Le problème principal de Paris ne s’appelait pourtant pas TJ. Il s’appelait Kenneth Faried.

L’intérieur américain n’a probablement pas eu le temps d’emménager à Athènes qu’il s’envolait avec le PAO pour faire un chantier incroyable dans la raquette, des deux côtés du terrain. Son intelligence de placement et ses qualités physiques lui ont permis de signer une feuille de stats avec beaucoup de prestance. Un bon début pour lui.

Les intérieurs parisiens ont beaucoup moins brillé. Offensivement déjà, ils n’ont inscrit que 20 des 95 points inscrits par Paris. Si Mouhamed Faye a montré beaucoup de vaillance au rebond, il a du compenser les manquements défensifs d’Amath M’Baye. C’est également l’intérieur sénégalais qui a le plus souffert de l’impact de Kenneth Faried, des deux côtés du terrain, ce qu’on ne peut que difficilement lui reprocher.

La défense parisienne a également pêché aux ailes, en permettant un grand nombre de tirs ouverts, que Nun, Sloukas et Mitoglou n’ont eu aucun mal à sanctionner. Il s’agit d’une faiblesse récurrente à Paris, causée par les aides défensives systématiques, qui permettent aux snipers adverse d’avoir de forts pourcentages contre la capitale française.

Cette défense a plombé les bonnes prestations de Nadir Hifi et Justin Robinson, qui ont assuré une grande part de l’attaque parisienne, 41 points à eux d’eux. Yakouba Ouattara a également eu un gros passage offensif, avec ses trois tirs primés, dont deux coup sur coup.

Une autre satisfaction parisienne de ces deux derniers matchs a été Joel Ayayi, qu’on avait déjà défendu dans nos précédents articles. Son match rayonnant face à Limoges où il a frisé le triple double semble l’avoir remis en confiance. Il a signé une copie très propre face à Athènes, défensivement d’abord, avec deux rebonds et trois ballons volés,  mais surtout offensivement, avec ses 9 points inscrits, un seul échec en tout, à longue distance. Il a permis de combler un peu le vide laissé par Jeremy Morgan, qui manque toujours de rythme depuis son retour de blessure (2/9 aux tirs) et a même eu un coup de chaud au troisième quart temps.

Ce match, tout comme celui contre le Bayern laisse néanmoins un goût d’inachevé, mais également un peu d’espoir. On voit que cette équipe paye son inexpérience et semble s’effondrer mentalement au quatrième quart-temps, notamment dans le money time, souvent de pauvre facture. Non seulement c’est un problème qui peut s’ajuster avec le temps, mais également quelque chose où nous, PARISII, pouvons aider. Pour le prochain match face à Valence, et dans tous les suivants, il faudra donner de la voix, faire le maximum pour pousser le public parisien à soutenir l’équipe. Car cette équipe là continue d’être accrocheuse malgré ses faiblesses, et je n’ai aucun doute, qu’elle arrivera à faire une autre série de victoire cette saison.